Face à un phénomène en plein essor, Grenoble-Alpes Métropole a souhaité se doter d’un outil pertinent et moderne pour suivre de façon exhaustive ces jeunes entreprises innovantes. L’écosystème grenoblois étant par ailleurs marqué par une forte orientation R&D-innovation,mesurer la capacité du territoire à créer des start-ups et à les voir se développer est devenu incontournable.Depuis 2000, plus de 540 start-ups ont été créés (96 %) ou implantées (4 %) sur la région grenobloise. Une partie d’entre elle ne sont plusau stade « start-up » pour diverses raisons : fermeture (19 %), départ du territoire (5 %), rachat ou encore passage au stade PME (ou ETI) innovantes.Dans ces deux dernier cas de figure, ces ex-startups restent actives sur le territoire.
En 2019, 400 sont toujours actives sur le territoire. Elles employaient environ 4 200 personnes sur la région grenobloise en 2018. Parmi ces entreprises,22 % sont sorties du stade start-ups tels que Spartoo ou Xenocs ou ont été rachetées. L’écosystème grenoblois se caractérise également par un nombre important de start-ups issues de la recherche académique (CEA, UGA, INRIA…). Ainsi 44 % des jeunes entreprises innovantes créées sur le territoire sont à haute intensité technologique et 20 % créent des innovations de rupture (« deeptech »).
37 % ont levé des fonds pour un montant cumulé de plus de 1 milliard d’euros (depuis 2000). Si 8 levées sur 10 se réalisent lors des 3 premières années d’existence juridique de la startup, 12 % se concrétisent après plus de 5 ans d’existence. Parmi les start-ups qui n’ont pas (encore) levé de fonds, près la moitié est encore très jeune (3 ans ou moins). Au final, on observe une forte concentration des levées de fonds puisque 64 % du montant total cumulé se concentrent dans 12 start-ups : Adeunis, Aledia, Bonitasoft, CrocusTechnology, Delta Drone, Isorg, Kalray, McPhy Energy, Spartoo, VoluBill, Wizbii, Advicenne Pharma.
DÉFINITION
Quatre caractéristiques sont communément acceptées pour définir ce type d’entreprises.
> Une start-up est un stade temporaire de la vie d’une certaine catégorie d’entreprise.
> Elle est à la recherche d’un business model : le caractère innovant et la recherche d’une positionconcurrentielle dominante entraine de facto un questionnement sur la question du comment et àqui vendre (impliquant des levées des fonds).
> Son produit ou service est industrialisable ou reproductible à grande échelle : les entreprises innovantes dont le marché n’est envisagé qu’à l’échelle locale ne sont donc pas retenues. Cette distinction est essentielle pour répondre à la dernière caractéristique :
> Une start-up est « scalable », cet anglicisme emprunté à l’informatique désigne la capacité à s’adapter à un changement d’ordre de grandeur de la demande et à maintenir ses performances encas de très forte demande. Le suffixe « able » signifie que c’est une potentialité et non une certitude.C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, le devenir d’une start-up est difficilement prévisible et que le mot « licorne » ait été choisi pour définir la réussite exceptionnelle de ce type d’entreprise.Compte tenu de ces caractéristiques, l’observatoire des start-ups de Grenoble Alpes a retenu la définition suivante : « Toute entreprise créée après 2000, implantée sur la région grenobloise, innovante, se positionnant sur un marché potentiellement international ».
En claire : l’intelligence artificielle au service de l’observation territoriale
Après avoir constitué la liste de toutes les start-ups soutenues, financées ou accompagnées par les principaux organismes grenoblois en lien avec ces entreprises (CEA, SATT Linksium, Tenerrdis, FrenchTech in TheAlps, Tenerrdis, Minalogic, Minatec, Grenoble Angels, GrenobleINP Entreprises, Gate1, Tarmac, Le Villageby CA, Medicalps, Floralis, Réseau Entreprendre Isère, InnoEnergy etc.), un partenariat contractuel avec lasociété SKOPAI a complété et qualifié cette liste d’entreprises. Fruit du hasard ou pas, SKOPAI est une startupgrenobloise dont la technologie repose sur des algorithmes d’intelligence artificielle développés au seindu Laboratoire d’Informatique de Grenoble (LIG). Grâce à ses moteurs de recherche, elle cherche, agrège et analyse les données Web afin de qualifier en temps réel les start-ups du monde entier.